FEUILLE DE ROUTE #8

By Elyë dimanche, mai 15, 2016 ,

Les feuilles de route vont me permettre de vous faire découvrir, en quelques mots et au moins une fois par mois si j'arrive à m'y tenir, mes petit bilans écriture. Il semble que cela prenne, presque insidieusement, une part de plus en plus importante dans ma vie, alors autant vous raconter et vous faire partager la naissance de cette nouvelle passion !

Crédits image : @georgiestclair

Le chapitre quatre du Chant des Ombres fait appel à un procédé bien connu de qui cherche à évoquer des événements passés, récemment ou pas d'ailleurs, le flash-back. Au début de cette section, Manille est en voiture, et elle se souvient de la manière dont elle a quitté le centre de recherche. Cela m'est venu comme ça, je n'ai pas vraiment réfléchi à la manière dont je voulais construire cette partie de l'histoire, elle s'est imposée d'elle-même. Ce n'est qu'après être pratiquement arrivée en fin de chapitre que j'ai réalisé qu'il manquait légèrement de dynamisme, et que j'allais devoir le clôturer en beauté.

En beauté, cela signifiait, dans mon esprit, par une scène pleine de rythme. Une scène d'action, dopée à l'adrénaline et capable de vous faire faire des cauchemars, chers lecteurs ! Seulement voilà, je n'avais jamais écrit pareil texte, et je ne savais pas précisément comment m'y prendre… Alors j'ai cherché sur le net quelques conseils avisés d'auteurs passés par là avant moi. Et j'ai trouvé quelques petites choses intéressantes au sujet du rythme, qui influe directement sur l'impact que l'on veut donner à une scène, et de la dynamique, qui rend les choses plus ou moins vivantes.

La musicalité du texte, son rythme, vient souvent de la manière dont phrases longues et/ou courtes s'enchaînent. On aurait tendance à penser, et c'était mon cas, que les phrases courtes étaient réservées à des actions rapides, et donc dynamiques, et les phrases longues plutôt à de la description. Ce n'est pas forcément le cas, ou en tous cas pas de manière aussi triviale. On peut très bien écrire une phrase longue composée d'une succession d'actions, sans complément superflu. A l'inverse, une phrase à la structure toute simple peut s'avérer suffisamment évocatrice pour plonger le lecteur dans un abyme de perplexité : « Elles éteignent les couleurs ».

La ponctuation joue également, les éléments dits « coulants » comme les virgules ou les points de suspension soulignant généralement la quiétude, la paix. Mais pour donner du vivant à une scène, rien de tel que le choix des mots. Et en particulier quand il s'agit d'une scène destinée à effrayer le lecteur, car rappelez-vous qu'il n'est rien de pire que d'être confronter à ses propres peurs. Et dans ce domaine, l'imagination du lecteur est votre meilleure alliée. Les images, les métaphores, sont autant d'outils pour planter le décor et mettre dans l'ambiance.

Tout ça, c'est bien joli, mais c'est de la théorie ! La grande question à présent, c'est de savoir si je vais réussir à l'appliquer dans cette fameuse scène finale du chapitre quatre. Et ça, chers lecteurs, vous seuls seraient à même de me le dire à la lecture. Je compte sur vos retours ! Quant à vous, amis auteurs, avez-vous déjà été confrontés à pareil problème de rythme ?

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